Cette gravure en noir et blanc représente la plante, Omphalodes luciliae, décrite par Edmond Boissier en 1844 en hommage à sa femme Lucile Boissier. Le nom d'espèce choisi est une délicate référence aux yeux couleur azur de Lucile qui décédera tragiquement en 1849, au cours d'un de leurs voyages botaniques.
Gravure sur cuivre en noir et blanc d'après un dessin d’Edouard Maubert (1806-1879) de deux récoltes d'Omphalodes luciliae de la famille des Boraginaceae. La grâce aérienne du dessin est très subtilement rendue par l’extrême finesse de la gravure. Quatre vues agrandies de l'appareil floral complètent avec profit cette planche. Cette gravure a été publiée dans le magnifique ouvrage en cinq volumes intitulé “Illustrationes plantarum orientalium” ou “Choix de plantes rares ou peu connues de l'Asie occidentale” d'Hippolyte-François Jaubert (1798-1874) et Edouard Spach (1801-1879), publié à Paris de 1842 à 1857.
Omphalodes luciliae a été décrite par le Genevois Edmond Boissier (1810-1885) en 1844 en hommage à sa jeune et tendrement aimée épouse, Lucile Boissier née Butini (1822-1849). Boissier peut être considéré comme l’un des botanistes majeurs d’une région s’étendant de la Grèce à l’Afghanistan. Il est l’auteur de la monumentale “Flora orientalis”, ouvrage en six volumes qui sert encore aujourd’hui de base aux botanistes travaillant sur les plantes du Moyen-Orient.
En lui dédiant le nom de cette plante, Boissier, ce rigoureux scientifique peu enclin aux épanchements sentimentaux, témoigne à son épouse la grande complicité qui les unissait. Il est à noter que Lucile accompagnait son époux sur le terrain. Les fleurs bleues de Omphalodes luciliae sont un délicat hommage aux yeux couleur azur de Lucile. Las, elle décédera tragiquement en 1849 d'une fièvre typhoïde lors de l’un de leurs voyages botaniques.
Jaubert, Hippolyte-François, Spach, Edouard. - Illustrationes plantarum orientalium, ou, Choix de plantes rares ou peu connues de l'Asie occidentale. - Paris : Roret, 1842-1857
A travers des pièces évocatrices des collections, Mirabilia contribue à rendre visible les Genevoises qui ont marqué l’histoire par le biais de l’art, de la science ou de la politique et à donner une place à celles qui sont restées invisibles.