A travers des pièces évocatrices des collections, Mirabilia contribue à rendre visible les Genevoises qui ont marqué l’histoire par le biais de l’art, de la science ou de la politique et à donner une place à celles qui sont restées invisibles.
En 2020, la Ville de Genève a renommé dix rues et places avec des noms de femmes. Cette année-là, le canton fêtait le soixantième anniversaire de l'obtention du droit de vote et d'éligibilité des femmes. Le 6 mars 1960 est en effet une date clé dans l’histoire de Genève, un aboutissement conquis de haute lutte et de longue haleine : en 1868, la Genevoise Marie Goegg-Pouchoulin fondait l’Association Internationale des femmes visant à obtenir l’égalité́ sociale, économique, juridique et politique des femmes. Il aura fallu un siècle pour que les Genevoises puissent prendre la parole en politique et occuper des sphères décisionnelles de la vie publique ; et encore vingt années supplémentaires pour ancrer ces droits au niveau fédéral.
Nombreuses sont les initiatives à Genève qui contribuent à redonner aux femmes leur place dans l’Histoire et dans la société. Parmi celles-ci, le Conseil municipal de la Ville de Genève a inscrit la thématique des enjeux de genre dans l’espace public dans le plan d’action «Objectif zéro sexisme dans ma ville», adopté en 2019. Mirabilia rend, quant à elle, visibles les Genevoises dans les collections des institutions culturelles : Juliette Matthey-de-l’Etang, Emilie Gourd, Ruth Dreifuss, Micheline Calmy-Rey, Christine Jurine, ou Ella Maillart. Certains objets rappellent au contraire les limites du champ d’action des femmes, comme le métier à broder, mettant en exergue les frontières de genre.