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Mythe des papillons de nuit

Les noms vernaculaires (ou noms communs) des groupes d’animaux ou de plantes ne traduisent souvent pas véritablement une réalité immuable de ces groupes. Même parmi les noms utilisés dans la classification scientifique, on trouve des exceptions. Par exemple, dans le grand ordre des "Carnivora" (chats, chiens, ours et quelques autres), on trouve le Panda géant, qui est… herbivore. Qu’en est-il des "papillons de jour et de nuit" ?

L’expression "papillon de nuit" porte parfois à confusion. On désigne, par ce vocable, les espèces de la plupart des 135 familles de Lépidoptères, qui sont, il est vrai, pour la plupart nocturnes, exception faite… des exceptions ! En effet, nombreuses sont les familles chez lesquelles une ou plusieurs des espèces volent de jour uniquement, à l’instar de la Géométride des montagnes illustrée ici et appelée Psodos quadrifaria (Sulzer), ou Ruban fauve. On trouve cette espèce sur les massifs montagneux d’Europe au-dessus de 1 200 mètres d’altitude. Les Géométridés de Suisse font présentement l’objet d’un projet de monographie coordonnée par le Centre suisse de cartographie de la faune et pour laquelle les spécimens suisses du Muséum de Genève ont tous été recensés.

De même, les "papillons de jour" font souvent référence aux Papilionoïdes issus de familles telles les Papilionidés (le Machaon, par exemple), les Piéridés (le Piéride du chou et consœurs), les Nymphalidés (la Vanesse des chardons, l’Amiral rouge, ou les Morphos), et trois autres, dont les Hédylidés, un groupe de 36 espèces restreintes aux habitats tropicaux et subtropicaux des Amériques. Bien que la majorité des Papilionoïdes soient diurnes, les Hédylidés font exception et évoluent après la nuit tombée uniquement. Le spécimen d’Hédylidé représenté ici appartient à l’espèce Macrosoma hyacinthina (Warren). Sous un certain angle, des parties de ses ailes antérieures sont iridescentes, violacées (d’où son nom d’espèce), et à la base de ces mêmes ailes, des renflements des nervures agiraient comme organes tympaniques. Ce spécimen a été pris en Equateur par Georges Brossard (1940-2019), fondateur de l’Insectarium de Montréal, qui l’a échangé à Bernard Landry, entomologiste au Muséum, lequel l’a déposé là avec le reste de sa collection personnelle en arrivant à Genève.

Informations complémentaires

Type: Animal

Matériaux: Animal taxidermisé

Date: Macrosoma hyacinthina: 1-15.4.1984; Psodos quadrifaria: 21.6.1938

Auteur(s): Johann Heinrich Sulzer, William Warren

Collecteur(s): Georges Brossard

Contributeur(s): Bernard Landry

Origine: Équateur, Suisse

Lieu d'origine:

Macrosoma hyacinthina: Equateur, Tinalandia

Description de la ressource:

Papillons séchés

Format: Macrosoma hyacinthina: 58 mm; Psodos quadrifaria: 24 mm;

Numéro d'inventaire: Macrosoma hyacinthina: MHNG ENTO 80970; Psodos quadrifaria: GBIFCH 00286959;

Mots-clés: Géométride, Psodos quadrifaria, Piéridés, Hédylidés, Papilionoïde, Macrosoma hyacinthina, Johann Heinrich Sulzer, William Warren, Lépidoptère, Ruban fauve, Insectarium de Montréal, Panda géant, Carnivora

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Jour / Nuit

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