Située sur la "chaussée du Chablais", une route construite au 18e siècle entre Genève et Thonon, Cologny accueille plusieurs maisons de campagne de familles patriciennes. Certaines sont louées à des touristes fortunés, telle la villa de la famille Diodati à Lord Byron en 1816.
Situé sur la "chaussée du Chablais", une route construite dans la deuxième moitié du 18e siècle entre Genève et Thonon, le village de Cologny accueille plusieurs maisons de campagne de familles patriciennes de la Rome protestante. Parmi elles, la villa Belle Rive appartenant à la famille Diodati, qui fut louée à Lord Byron (1788-1824) en 1816.
Exilé hors de Grande-Bretagne pour échapper à ses créanciers et à un scandale amoureux, le sulfureux poète britannique est rejoint sur les rives lémaniques par ses amis Percy Bysshe Shelley (1792-1822) et son épouse Mary (1797-1851).
C’est là que cette dernière esquisse son célébrissime "Frankenstein", rejoignant les figures littéraires majeures associées à la région lémanique. La première d’entre-elles est sans doute Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), dont "La Nouvelle Héloïse" génère un véritable culte dès sa publication en 1761. Les voyageurs se pressent sur les lieux décrits dans le roman.
Suite à sa visite du château, Byron compose "Le Prisonnier de Chillon", inspiré par la vie de François Bonivard, ce patriote genevois iniquement emprisonné par le duc de Savoie au 16e siècle. Dès le dernier tiers du 18e siècle, l’aura littéraire du Léman stimule une importante production de vues touristiques, représentant aussi bien les lieux évoqués par Rousseau que la résidence de Byron ou celles de Voltaire (1694-1778) à Ferney et Genève.
Type: Tableau
Matériaux: Papier
Date: 1849
Editeur(s): Briquet et Dubois
Origine: Suisse
Description de la ressource:
Eau-forte et aquatinte aquarellée
Format: Haut. 30,6 cm ; Larg. 43,4 cm
Lien: Consulter l'objet sur le site de l'institution
Droits d'auteur: Don de Léonard Jenny, 1958
Le lac Léman n’est pas seulement le plus grand lac d’Europe occidentale. S’il est parfois appelé "Lac de Genève", c’est aussi parce qu’il porte en son coeur l’histoire de la ville. Des Romains aux multiples formes qui le composent, il se livre à celles et ceux qui trouvent en lui une expression de leur vivant.