En 1853, sur les fortifications de la ville vers la porte de Rive, Jean Müller récolta Grimmia anodon, une espèce de mousse qui affectionne les murs secs. Avec la démolition des fortifications dès 1849, l'espèce disparut. Elle n’a jamais été retrouvée dans le canton de Genève.
Après l’échec des Savoyards en 1602, les murailles des fortifications ont été renforcées pour prévenir une nouvelle attaque. Elles ont été entretenues jusqu’à la fin du 19ème siècle. Le botaniste argovien, Jean Müller (1828-1896), vint à Genève en 1850 pour étudier auprès des sommités de l’époque. Il s’intéressait aux plantes à fleurs mais observait également les mousses et les lichens. En 1853, il observa Grimmia anodon, une espèce de mousse qui affectionne les murs secs, sur les fortifications de la ville vers la porte de Rive. Il en récolta plusieurs spécimens et nota les informations de récolte avec son écriture manuscrite gothique. Il les conserva dans son herbier. Quelques années plus tard, après la démolition des fortifications sur lesquelles il les avait récoltées, il donna quelques-uns de ces spécimens à Georges Reuter (1805-1872), conservateur de l’herbier Boissier. Ce dernier inscrivit sur l’étiquette d’un des spécimens «Sur les murs des fossés de Rive du côté méridional... Pl. très rare ! la localité n’existe plus !». Cette espèce a disparu de Genève en même temps que les fortifications de la ville. Elle n’a pas été retrouvée sur le Canton depuis cette époque, comme l’indique la Liste Rouge des bryophytes de Genève publiée en 2012, qui énumère toutes les espèces observées sur le Canton. Actuellement, cette espèce se trouve principalement dans les Alpes, en Suisse.
« Pour chanter les exploits - Des vaillants Genevois - Du temps de l’Escalade », les institutions dévoilent des pans de l’histoire de Genève.