« Pour chanter les exploits - Des vaillants Genevois - Du temps de l’Escalade », les institutions dévoilent des pans de l’histoire de Genève.
Si l’Escalade tire son nom des échelles escamotables utilisées par les troupes du duc Charles Emmanuel Ier de Savoie pour franchir les fortifications de Genève en décembre 1602, la bataille qui a confirmé l’indépendance et la force de la petite République protestante compte aujourd’hui parmi les traditions vivantes de la Suisse.
La victoire des Genevois dans la nuit « aussi noire que de l’encre » a essaimé en une culture visuelle, culinaire, musicale et événementielle – les marmites en chocolat en hommage à l’exploit de la mère Royaume, les cortèges qui s’ébrouent dans les rues de la Vieille-Ville, pour ne citer qu’eux – qui se répète dans la joie année après année le 12 décembre*.
Aux côtés de cette effervescence se démarquent des objets conservés dans les collections des institutions genevoises. Plans, vitraux, assiettes, bijoux, partitions ou encore lichens prolongent la mémoire d’un événement historique, les pourtours d’une géographie passée, d’un urbanisme qui n’est plus visible que par traces.
*du calendrier julien qui faisait foi en 1602, ce qui correspond au 22 décembre du calendrier grégorien utilisé aujourd’hui. Le duc Charles Emmanuel Ier de Savoie avait d’ailleurs affirmé qu’il passerait Noël à Genève !