Cette affiche de 1977 présente le festival du Bois de la Bâtie, musique, théâtre et cinéma. On y découvre la magie des arts au cœur des bois.
Le texte de l'affiche est rédigé comme suit : "Festival du Bois de la Bâtie Musique Théâtre Cinéma 17-18-19 juin 1977. Org : Action 16, AMR, Lune Rouge, Théâtre Mobile. Entrée gratuite".
La première édition de ce Pop Estival est organisée en juillet et août 1973 par l'association Pop Show & Co. et les membres du groupe genevois "Éruption" (René Hüsser, Jary Joe, Michel Pasquier, et son président Philippe Castello) au Bois de la Bâtie. Ce festival est maintenu pendant quatre ans jusqu'en 1976.
En 1977, Jean-François Jacquet (fondateur de l'AMR - Amis de la Musique de Recherche), en prend la direction dans le but de promouvoir la création alternative. Il s’agit alors d’un festival de trois jours, toujours gratuit, qui a lieu au mois de juin, comme le montre l'affiche.
Le festival va progressivement se transformer, prendre de l'ampleur et et s’étendre à une semaine, puis deux. Déplacé au mois de septembre en 1983 (année où il quitte le Bois de la Bâtie), il devient l’événement culturel de la rentrée et entame sa migration au centre-ville. La volonté des organisateurs est alors clairement de présenter dans des lieux urbains, des spectacles issus de la culture non institutionnelle, et de leur donner une véritable place au cœur de la cité.
Peu à peu, le festival va s'allier à de nouveaux partenaires culturels, comme la Maison des arts du Grütli (1989), L’Usine (1989), le Théâtre du Loup (1993), puis, à partir de 1992, s'ouvrir à des collaborations avec d'autres communes, en investissant des lieux comme le Théâtre Forum Meyrin, le Chat Noir à Carouge, la Halle Weetamix à Vernier, la Villa Bernasconi à Lancy ou encore l’espace Vélodrome de Plan-les-Ouates.
En 2002, une convention de subventionnement est signée entre le Canton, la Ville de Genève et le Festival de la Bâtie. Cette convention confirme l'autonomie artistique du festival, dans le cadre d'une gestion déléguée, tout en précisant sa mission et ses activités.
En 2010, l'association se transforme en fondation. Ce passage marque une transition majeure dans l'histoire du festival, qui rompt avec son passé associatif.
Cernée de murailles jusqu’à la moitié du 19ème siècle, bâtie de molasse dans ses parties les plus anciennes, Genève entretien pourtant un rapport subtil au bois. D’ailleurs, la matière n’est pas loin : le canton compte 2990,7 ha de bois et forêts pour une surface de 28'248,4 ha et 500'000 arbres se situent hors forêt.