Ce panneau vertical en bois peint à la détrempe devait faire partir d’une série de panneaux destinés à servir de volets de devanture à la boutique d’orfèvrerie genevoise d’Étienne Terroux. Celui-ci était notamment connu pour plusieurs modèles de théières.
Ce panneau du volet de devanture d’une boutique d’orfèvrerie genevoise de la fin du 18e siècle fait office d’enseigne pour l’orfèvre Étienne Terroux (1694 —1774), maître en 1719, et son fils Jacques, reçu en 1747, avec lequel il est associé. Son activité était située au 3, Grand-Rue, dans un immeuble aujourd’hui démoli.
Étienne Terroux, d’origine française comme de nombreux orfèvres genevois ayant fui la France après la Révocation de l’Édit de Nantes, fit son apprentissage à Genève et devient maître en 1719. Bourgeois de Genève en 1743, il exerça son activité pendant plus de cinquante ans.
Ce panneau annonce, par ses décors peints, la diversité des pièces d’argenterie réalisées dans l’atelier, parallèlement au travail de l’or et au commerce des métaux précieux. Orné de modèles de pièces d’orfèvrerie alors en vogue, on y distingue plusieurs théières, dont l’une posée sur un réchaud, mais aussi des cafetières, verseuses ou chocolatières.
Toutes ces pièces témoignent du succès en Europe de ces trois boissons exotiques (café, thé, chocolat), particulièrement parmi les élites, où elles donnent lieu à la création d’objets raffinés adaptés à leur consommation.
Il a voyagé à travers les siècles d’Extrême-Orient vers les Amériques en passant par l’Europe, le thé est aujourd’hui la boisson la plus bue au monde après l’eau. « De si loin, l’humanité s’est rencontrée autour d’une tasse de thé. » (Okakura Kazuko)