Sequoia sempervirens

Arbre le plus haut du monde (jusqu'à 115m) natif de la côte ouest des Etats-Unis (Californie et sud de l'Oregon), ce mégaphanérophyte (arbres > 64m de haut) défie la physique. En effet, l'ascension dans les vaisseaux (sève) par la transpiration a une limite de la rupture de la cohésion moléculaire (embolie) vers 100m de hauteur.

Cette espèce de conifère défie toutefois cette loi par divers mécanismes de compensation des contraintes hydriques: une augmentation de la capacité de stockage de l'eau et de la saturation en eau des tissus (succulence) et augmentation de la capacité d'absorption de l'humidité de l'air. De plus, le maintien de la cohésion de l'eau au-dessus du point d'embolie dans les vaisseaux modifie l'absorption (diffusion) du gaz carbonique à travers les stomates dont la concentration diminue.

De manière visible, de bas en haut de l'arbre, les aiguilles deviennent toujours plus petites et toujours plus denses. L'absence de canaux résinifères leur permet de lutter contre les incendies.

Si le Sequoia sempervirens est la seule espèce encore vivante de son genre botanique, des fossiles d'autres espèces de Sequoias ont été retrouvés en Europe. Ils vivaient au Crétacé (entre -145 et - 66,0 millions d'années).

Le Sequoia sempervirens est la seule espèce de conifère présentant des individus albinos totalement blancs qui poussent comme parasites et peuvent atteindre 20m de haut, mêlant leurs racines avec celles d'autres individus chlorophylliens.