Ce lapin enfant fait partie d’un ensemble de sculptures de petites tailles que l’artiste développe depuis plusieurs années autour de l’enfance et la complexité de ses différentes facettes.
L’ensemble prend la forme d’un "bestiaire" onirique qui joue sur l’hybridation entre l’humain, l’animal et parfois le végétal.
Êtres et paysages réels ou imaginaires, souvenirs et observations attentives du monde de l’enfance imprègnent l’œuvre de Keiko Machida.
Artiste résidant en France depuis plus de 20 ans, elle a gardé une forte inspiration de sa culture japonaise d'origine. En parallèle d’une pratique de la peinture et du dessin, elle traite la céramique avec la fragilité d’une technique d’aquarelle. Les pigments de l’émail esquissent des matières sur la surface, le tracé reste flou, la forme fantomatique. Le modelage renforce certaines expressions.
Ainsi, dans le "Lapin enfant", quelques éléments morphologiques définissent le sujet de manière réaliste. Le corps fragile se confond pourtant avec un végétal, en pleine métamorphose, et le masque rattache cette sculpture à un ensemble de figurines en céramique de petites tailles, un "bestiaire" que l’artiste développe depuis plusieurs années. Représentations de cerfs, renards, raton laveur, oiseaux, etc., masquent partiellement les personnages pour les charger de narration.
Les hybridations créées marquent la complexité de l’enfance et rassemblent des valeurs contrastées, loin d’une idéalisation. On peut y lire une certaine candeur autant que la cruauté, la peur ou la curiosité, le tout avec un regard et une posture attendrissants. L’onirisme qui émane des pièces de Keiko Machida soulève des problématiques parfois dérangeantes.
Type: Sculpture
Matériaux: Porcelaine
Date: 2012
Origine: Japon
Format: 49 x 14 x 14 cm (hors tout)
Numéro d'inventaire: 2018-073
Lien: Consulter l'objet sur le site de l'institution
Mentions obligatoires: 35.689487
Genève, ville où l’on pense l’enfant est certainement un slogan adéquat lorsque l’on observe le nombre de pédagogues et d’institutions engagés en faveur de l’éducation. À commencer par Jean-Jacques Rousseau.