Genève, ville où l’on pense l’enfant est certainement un slogan adéquat lorsque l’on observe le nombre de pédagogues et d’institutions engagés en faveur de l’éducation. À commencer par Jean-Jacques Rousseau.
« Commencez donc par mieux étudier vos élèves ; car très assurément vous ne les connaissez point », professait l’auteur d’Emile ou le Traité de l’Education (1762). Cette pensée devient le cœur du grand idéal moderne de l’éducation au 20e siècle et Jean-Jacques Rousseau donne son nom à l’institut des sciences de l’éducation, créé à Genève en 1912 par le médecin psychologue Edouard Claparède. Genève se profile comme un lieu d’émulation et d’échange, orienté vers l’essor d’une culture éducative ; la cité transcende les frontières. Preuve en est la création quelques années plus tard du Bureau international de l’éducation rattaché à l’UNESCO, de l’Ecole internationale ou d’autres institutions visant à réfléchir sur la pédagogie avec pour objectif la construction d’un monde meilleur.
Genève est autant une étape de l’itinéraire de pédagogues européens, comme Paolo Freire, que le berceau de penseurs engagés, à l’instar de d’André Chavanne, Jean Piaget, Emile Jaques Dalcroze ou Adolphe Ferrière.