Cette photographie de 1996, nous rappelle à la votation sur la Rade. On y reconnaît l'Infomobile de la Ville de Genève, alors en campagne pour le non.
Cette photographie de l’Infomobile de la Ville de Genève est un souvenir de la Votation sur la Rade en 1996.
La traversée de la Rade est un serpent de mer, ou de lac (Loch Léman?) qui nage dans les eaux lémaniques depuis 1896! Après plusieurs projets au cours des ans, la traversée est relancée avec l'arrivée de l'autoroute dans le canton en 1964. Il y aura notamment une initiative, victorieuse, en 1988.
En 1996, le gouvernement genevois décide de demander au peuple de trancher entre les deux variantes, pont ou tunnel. Le conseiller d'État Philippe Joye lance un double concours pour un pont et un tunnel et propose en votation les crédits pour les deux variantes. La question posée ne concerne que les crédits des objets projetés et les deux objets sont refusés, à 71 % de non pour le tunnel et 69 % pour le pont. À noter qu'à la question subsidiaire, demandant la préférence entre un pont ou le tunnel, le pont l'emporte par 58 % contre 42 %.
La Ville de Genève avait fait campagne pour le Non. Pour cela, elle avait décoré son Infomobile, une remorque servant à informer le public, déplacée de quartier en quartier, selon cette prise de position. C'est ainsi qu'on peut lire sur le côté de la remorque "Quand la Rade se dégrade, la Ville dit non merci!!!".
Le lac Léman n’est pas seulement le plus grand lac d’Europe occidentale. S’il est parfois appelé "Lac de Genève", c’est aussi parce qu’il porte en son coeur l’histoire de la ville. Des Romains aux multiples formes qui le composent, il se livre à celles et ceux qui trouvent en lui une expression de leur vivant.