Cette scène peinte en émail illustre la cité de Genève, dominée par la silhouette de la cathédrale, le lac à ses pieds, ainsi que le Mont-Blanc soulignant la ligne du Salève et du Môle. Deux cavaliers observent cette vue paisible ; on imagine le colonel Louis de Sonnenberg et son chef d’état-major Auguste Bontems veillant sur la ville qui leur a été confiée.
Outre le luxe de ses décors, la boîte en or de cette tabatière est une merveille technique : elle abrite un mécanisme à musique jouant deux airs patriotiques. La dédicace gravée est un hommage des «Dames des Rues-Basses» au commandant de l’armée fédérale qui protégea Genève des troupes de Napoléon. Pour ce cadeau symbolique, le génial «maître du pinceau» Jean-Louis Richter se réfère à une vue publiée par Carl Ludwig Hackert en 1796, car, comme ses nombreux confrères, il réalise ses émaux d’après des cahiers de gravures. Ici, il collabore avec Aimé-Julien Troll, qui exécute les figures.
Type: Objet
Matériaux: Or
Date: 1815
Période: Période moderne XIXe siècle et période contemporaine
Origine: Suisse
Description de la ressource:
Or gravé par épargne, guilloché et ciselé, émail peint sur or, sous fondant
Format: haut.: 6.2 cm ; larg.: 9.3 cm ; ép.: 2.7 cm
Numéro d'inventaire: AD 3690
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Mentions obligatoires: MAH Musée d'art et d'histoire, Ville de Genève
Marin Jean-Yves (dir.), MAH : les collections du Musée d'art et d'histoire de Genève, Genève, Musée d'art et d'histoire, 2019, p. 167
Godoy José-A., Rod Richard, Sturm Fabienne-Xavière, "Une tabatière de J.-L. Richter illustrée d'une vue de Genève en 1815", Genava, n.s., t. XXVII, 1979. p. 243-259.
Montagne maudite, nommée ainsi jusqu’au 18ème siècle à cause de ses neiges éternelles, ce sont ces dernières que l’on voit briller depuis Genève. La ville était la porte d’entrée vers les glaciers de Chamonix pour les adeptes du Grand Tour. En effet, le Mont-Blanc a connu son heure de gloire seulement à partir des premières ascensions de son sommet.