Les murs entourent, enferment, délimitent, soutiennent, défendent, cachent, témoignent, rappellent. Ainsi à Genève, ils racontent la ville.
L’histoire de Genève est intimement liée à ses murs. Certains sont bien visibles comme ceux des maisons de la Vieille-Ville bâties de molasse tirée du lac Léman ; d’autres plus discrets, comme ceux qui soutiennent les remblais de la butte sur laquelle est construite Genève que l’on voit depuis le parc des Bastions ; d’autres encore se découvrent par traces dans le paysage urbain dans la ville : les bastions qui faisaient partie des anciennes fortifications. Jusqu’à la moitié du 19e siècle, ceinte de murailles, Genève était une des villes les plus fortifiées du continent. La superficie de ses ouvrages défensifs dépassait même celle de l’espace habité qui se montait, lui, à 49 hectares.
Si ces murs se lisent aujourd’hui en deux dimensions sur les plans anciens, les échelles de l’Escalade sont un témoin de l’imposante verticalité qui caractérisait la cité. Enfin, un mur célèbre attire les foules : celui des Réformateurs. Adossé à la colline qui accueillit Genua, la Genève d’origine, il est protégé par une pièce d'eau, rappel du fossé des anciennes fortifications.