Cette lithographie dévoile, au milieu de huit hommes célèbres de Genève, Germaine de Staël, écrivaine, historienne et philosophe. Elle est reconnue en Europe pour ses écrits sur Rousseau, ses positions sur la Révolution française, la condition féminine, son avant-gardisme en matière de romans (dont les femmes sont les héroïnes), sa participation à la popularisation du romantisme, son "esprit européen".
On découvre, sur cette lithographie datant du milieu du 19e siècle, les personnalités genevoises considérées comme les plus importantes pour les sciences, les arts et les lettres des 17e, 18e et 19e siècles. On y reconnaît Jacques-Antoine Arlaud (1668 - 1743), peintre et miniaturiste; Jean-Jacques Rousseau (1712 - 1778), philosophe et écrivain; Charles Bonnet (1720 - 1793), philosophe, zoologiste, botaniste et naturaliste; Horace Benedict de Saussure (1740 - 1799), physicien et naturaliste; Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi (1773 - 1842), historien, économiste et littérateur; Pierre François Bellot (1776 - 1836), juriste; Augustin-Pyramus de Candolle (1778 - 1841), botaniste; Jean-Etienne Chaponnière (1801 - 1835), sculpteur, peintre, dessinateur; et, au premier plan, Germaine de Staël (1766 - 1817), écrivaine, historienne et philosophe.
Engagée politiquement à Paris, elle est exilée à Coppet dès 1803 en raison de ses opinions politiques contre Napoléon Bonaparte. Connue à Genève, mais également dans toute l'Europe, elle y reçoit de nombreuses personnalités européennes et des intellectuels. Elle est reconnue pour ses écrits sur Jean-Jacques Rousseau, ses positions sur la Révolution française et la condition féminine, son avant-gardisme en matière d'écriture de romans dont les femmes sont les héroïnes ("Delphine", "Corinne ou l'Italie"), sa participation à la popularisation du romantisme en France, son "esprit européen" et son intérêt pour l'Allemagne, pays peu prisé à l'époque, qu'elle décrit dans un ouvrage intitulé, "De l'Allemagne" (1813).
A travers des pièces évocatrices des collections, Mirabilia contribue à rendre visible les Genevoises qui ont marqué l’histoire par le biais de l’art, de la science ou de la politique et à donner une place à celles qui sont restées invisibles.