Cette photographie représente l’un des ponts du village de Jubing traversés par l’expédition scientifique genevoise au Népal en 1952. Elle a été utilisée par Hergé pour le dessin de la traversée d'une rivière par le Capitaine Haddock dans "Tintin au Tibet".
Cette photographie de l’un des ponts du village de Jubing a été prise par l’expédition scientifique genevoise au Népal en 1952. Elle est extraite du livre "Himalaya du Népal : mission scientifique genevoise : rapports sur les travaux de la mission scientifique déléguée par les autorités cantonales et municipales de Genève" (page 23).
Cette mission scientifique s’est greffée sur l’expédition genevoise à l’Everest au cours de laquelle Raymond Lambert et Tensing Norgay ont failli conquérir le sommet en ouvrant la voie du Col Sud. Cette voie permettra au même Sherpa Tensing de vaincre le toit du monde avec le Néo-Zélandais Edmund Hillary l’année suivante.
Au cours de la mission genevoise, trois échantillons d’herbier sont récoltés par le jardinier-chef des CJBG Albert Zimmermann. Ils figurent aujourd’hui parmi les cinq récoltes botaniques effectuées à la plus haute altitude pour les plantes à fleurs.
Cette photographie genevoise a inspiré Hergé. On découvre en effet une traversée de rivière quasi identique par le Capitaine Haddock dans Tintin au Tibet, paru en 1960 (page 17), preuve de la rigueur de documentation des récits de l’auteur.
De passage à Genève pour les repérages de "L’Affaire Tournesol" (1956), il aura vraisemblablement eu accès au rapport de la mission.
Type: Photographie
Matériaux: Papier
Date: 1952 - 1963
Lieu d'origine:
Paris, Genève
Numéro d'inventaire: 910 f (540) Lob / R006139595
Lien: Consulter l'objet sur le site de l'institution
Droits d'auteur: © Hergé Moulinsart 2019
https://doi.org/10.1007/s00035-018-0208-3
Ville de passage à la croisée des routes entre le Nord et le Sud de l’Europe, ville d’opportunités commerciales, lieu d’émulation du savoir : Genève a attiré les voyageurs autant qu’elle a fait naître chez nombre de ses habitant-e-s le goût de l’exploration. Ces deux mouvements, concentrique et excentrique, ont contribué à enrichir les collections patrimoniales genevoises.