Cette boîte à thé en argent est un bel exemple de l’orfèvrerie lausannoise du 18e siècle. Elle porte les armoiries de la famille Tscharner de Berne.
Comme à Genève, l’orfèvrerie lausannoise bénéficie au 18e siècle de l’afflux d’artisans protestants français suite à la révocation de l’Edit de Nantes. Ainsi, Élie Papus est-il un orfèvre réfugié originaire du Périgord. Il s’associe avec Pierre-Henri Dautun (1729-1803) de 1764 à 1793 environ, sous l’enseigne Paus & Dautun, qui connaît un grand succès.
Le thé est introduit en Europe au 17e siècle par les marchands hollandais. Les premiers récipients utilisés pour stocker les précieuses feuilles sont importés de Chine. Rapidement, avec le développement de la consommation de thé en Europe, se développe un nouvel objet, la boîte à thé.
Déclinée sous toutes les formes (rondes, carrées…), elle existe dans différents matériaux, des plus riches (bois exotique, argent massif…) aux plus humbles (papier mâché, zinc…), témoignant ainsi de la diffusion de la consommation du thé dans différentes classes sociales.
Cette boîte à thé, par son matériau et la présence des armoiries de la famille Tscharner du patriciat bernois, relève de l’art de vivre des classes aisées
Il a voyagé à travers les siècles d’Extrême-Orient vers les Amériques en passant par l’Europe, le thé est aujourd’hui la boisson la plus bue au monde après l’eau. « De si loin, l’humanité s’est rencontrée autour d’une tasse de thé. » (Okakura Kazuko)