Partez à la découverte des murs, un beau parcours proposé par les institutions de la Ville de Genève
L'histoire du thé est indissociable à Genève de l'établissement fondé vers 1870 par Marc Tschin-Ta-Ni. Celui-ci est documenté par une riche iconographie, affiche (Noël Fontanet) ou réclame commerciale montrant l'importation du précieux produit oriental.
C’est au sinologue François Turrettini (1845-1908), spécialiste des langues japonaise, chinoise, mandchoue et mongole, que l’on doit l’installation vers 1870 dans la ville du plus genevois des Chinois, Marc (son prénom européen) Tschin-Ta-Ni.
Alors jeune acrobate, passé par Cuba et Paris et fuyant les guerres, il est engagé à Genève comme typographe par Turrettini. Celui-ci a fondé une imprimerie chinoise dans la maison de sa famille à la rue de l’Hôtel-de-Ville. Bientôt Tschin-Ta-Ni crée une échoppe de thé, au Bourg-de-Fourg.
Premier Chinois à avoir été naturalisé genevois, il meurt lors d’un voyage à Shanghai en 1905, mais l’enseigne lui survit et existe toujours à la rue Verdaine.
Il a voyagé à travers les siècles d’Extrême-Orient vers les Amériques en passant par l’Europe, le thé est aujourd’hui la boisson la plus bue au monde après l’eau. « De si loin, l’humanité s’est rencontrée autour d’une tasse de thé. » (Okakura Kazuko)